Aides financières pour l’achat d’une résidence secondaire
Rien n’indique, dans le Code du logement, que posséder une résidence secondaire relève du privilège réservé à une élite. Pourtant, dans les faits, la plupart des dispositifs d’aide à l’accession immobilière ferment la porte à ce type d’achat. Seules quelques exceptions subsistent, souvent liées à une mutation professionnelle ou à la nécessité de rapprocher une famille. Les collectivités locales, pour leur part, déploient parfois des subventions locales, assorties de critères de revenus stricts ou de conditions d’usage précises. D’autres voies existent : certains ménages privilégient le prêt relais ou le prêt lombard pour contourner les circuits de financement classiques. Côté banques, la flexibilité dépend du profil de l’acquéreur et des garanties qu’il peut apporter.
Plan de l'article
Résidence secondaire : quelles spécificités pour l’achat et le financement ?
Choisir d’acheter une résidence secondaire ne s’improvise pas. Ce bien, utilisé ponctuellement, trouve souvent sa place dans une démarche de loisirs, d’anticipation patrimoniale ou de retraite. Cette singularité influence fortement les conditions de financement et la manière dont les banques évaluent le dossier.
Les établissements prêteurs se montrent généralement plus prudents et réclament un apport personnel supérieur à celui demandé pour une résidence principale. Concrètement, il faut prévoir une mise de départ non négligeable :
- En règle générale, 10 à 20 % du prix d’achat du bien sont exigés.
Le prêt immobilier classique reste la solution la plus répandue, mais les taux d’intérêt affichés pour une résidence secondaire dépassent fréquemment ceux d’un achat principal. Pour ceux qui souhaitent diversifier les options, des formules alternatives existent : le prêt relais ou encore le prêt hypothécaire de trésorerie peuvent convenir à certains profils. Ceux qui disposent d’une épargne personnelle conséquente se tournent parfois vers leur Plan Épargne Logement (PEL) ou une assurance-vie pour financer tout ou partie de l’opération.
- Prêt in fine : réservé à ceux qui maîtrisent les rouages financiers, ce mécanisme permet de ne rembourser le capital qu’à l’échéance, avec paiement des intérêts durant la vie du prêt.
- Regroupement de crédits : il s’agit d’une solution qui permet de réorganiser l’ensemble de ses dettes pour intégrer la nouvelle mensualité sans étouffer son budget.
Le statut de primo-accédant ne s’applique qu’aux acquéreurs n’ayant pas été propriétaires de leur résidence principale au cours des deux années précédant l’achat, même s’ils possèdent déjà un pied-à-terre ailleurs. Face à la complexité des démarches et l’exigence des banques en matière de garanties, il peut être judicieux de solliciter l’expertise de courtiers comme CAFPI, Solutis ou Promee, qui accompagnent dans l’élaboration d’un plan de financement sur mesure.
Existe-t-il des aides financières pour acquérir une résidence secondaire ?
La résidence secondaire reste largement à l’écart des dispositifs nationaux dédiés à l’accession sociale ou à la primo-accession. Aucun prêt à taux zéro (PTZ), aucun prêt à l’accession sociale (PAS), aucune prime Renov à l’achat : ces leviers sont strictement réservés à l’acquisition d’une résidence principale. Même le prêt conventionné, l’APL accession et les avantages d’Action Logement ne sont pas accessibles. Il en va de même pour la TVA réduite à l’achat, qui ne s’applique qu’à l’habitat principal.
Il existe pourtant quelques marges de manœuvre, notamment au moment d’engager des travaux de rénovation. Lorsqu’un logement a plus de deux ans, la TVA réduite à 10 % peut s’appliquer selon la nature des travaux (amélioration, transformation, aménagement). Les certificats d’économies d’énergie (CEE) permettent aussi d’obtenir des primes pour toute installation participant à la performance énergétique, même pour une résidence occupée de façon occasionnelle.
Sur le terrain, les collectivités locales peuvent intervenir ponctuellement. Voici des exemples de dispositifs parfois mis en place par les mairies ou conseils départementaux :
- Subventions pour rénover le bâti ancien
- Incitations destinées à redynamiser les centres-bourgs
- Exonérations limitées dans le temps de taxe foncière après des travaux d’amélioration énergétique
Ces aides varient fortement d’une région à l’autre, il est donc conseillé de se rapprocher des collectivités concernées pour connaître les dispositifs spécifiques. Si les grandes aides nationales brillent par leur absence, le niveau local peut offrir quelques opportunités à ceux qui souhaitent financer l’achat ou la rénovation de leur résidence secondaire.

Panorama des solutions de financement et conseils pour concrétiser votre projet
Pour acquérir une résidence secondaire, la trajectoire financière reste proche de celle d’un achat classique : la banque exigera un apport personnel généralement compris entre 10 et 20 % du montant du bien. Le prêt immobilier demeure le principal instrument, avec des conditions plus strictes qu’en accession principale : taux d’intérêt un peu plus élevés, vigilance accrue sur le taux d’endettement, et parfois une durée d’emprunt réduite. Selon le profil, il est possible d’envisager des alternatives comme le prêt relais, le prêt hypothécaire de trésorerie ou le prêt in fine, particulièrement adaptés à ceux qui disposent d’une capacité d’épargne importante.
L’épargne personnelle s’avère également précieuse. Elle peut provenir d’un Plan Épargne Logement (PEL), d’une assurance-vie ou d’autres supports, et permet souvent de limiter le recours à l’emprunt ou d’améliorer le dossier auprès du banquier. Pour ceux qui jonglent déjà avec plusieurs prêts, le regroupement de crédits peut offrir une solution pour rééquilibrer les finances et faciliter l’accès au crédit supplémentaire. Les courtiers, à l’image de CAFPI ou de Solutis, accompagnent dans la négociation des offres, la comparaison des conditions, et la prise en compte de tous les frais annexes (notaire, assurance, agence…).
La fiscalité ne doit pas être négligée. Outre le coût d’acquisition, il faut intégrer la taxe foncière, la taxe d’habitation, les frais d’entretien, les charges de copropriété et, au moment de la revente, une éventuelle taxation sur la plus-value. Certains propriétaires louent ponctuellement leur bien en saisonnier, générant ainsi des revenus locatifs soumis au régime des BIC (bénéfices industriels et commerciaux). Avant de s’engager, il est impératif de mesurer précisément les perspectives de rentabilité, l’impact fiscal et les enjeux liés à la transmission du patrimoine.
Posséder une résidence secondaire, c’est bien plus que signer un acte de vente. C’est faire le choix d’un projet réfléchi, d’un équilibre financier solide et d’une vision à long terme. À chacun d’écrire la suite de son histoire, entre plaisir, responsabilité et anticipation.